Miscellanées de novembre
Novembre, c’est long. Ce billet aussi.
Je commence à rédiger ce billet le 16 novembre. Il a débuté n’importe comment, ce mois. Je ne sais pas si c’est l’an dernier à la même période ou celui d’encore avant où je disais à demi-mots que je picolais et que j’en avais rien à foutre parce que c’était pas le moment de me faire chier (je t’ai déjà dit que je faisais beaucoup d’efforts au quotidien pour ne pas être vulgaire ?) Toujours est-il que j’ai eu beaucoup de mal à me remettre dans le rythme, que je me suis laissée aller et que j’ai été vraiment fatiguée.
Ça doit sembler évident de l’extérieur, mais c’est un cercle vicieux. Plus je suis fatiguée, plus j’ai l’impression de me traîner dans la vie et au boulot. Donc plus j’ai envie de boire pour oublier la vacuité et l’absurdité de mon passage sur Terre. Et ainsi de suite… Donc, hier, je me suis prise à bras-le-corps. Au lit à 21h40, une méditation dans les oreilles – celle où tu fais un « scan corporel », ça me rend extatique quand ça fonctionne. Et tout ce que je me suis pris dans la gueule… Mon incapacité redevenue chronique à ne pas anticiper, l’angoisse qui me saisit subitement, en mode « je suis en danger, il faut fuir ! » Ouais bah cerveau, tu te calmes, on est dans un plumard chez nous, là. Le sujet de mon angoisse c’était l’exercice « alerte intrusion » de la semaine prochaine. Ça me donne envie de me faire porter pâle, mais c’est pas une raison pour paniquer une semaine à l’avance, surtout sans en avoir parlé à qui de droit.
Sans doute, le truc que je trouve le plus dingue dans ces moments, c’est cette faculté que possède notre cerveau à réfléchir sur lui-même. Ce truc fonctionne de manière autonome mais est capable de se dire « là tu déconnes ». Après faut pas trop s’étonner si on est plusieurs dans nos têtes. C’est juste normal, en fait.
J’ai appris chez Ali Rébeihi que le principal boulot du nerf vagal, c’est d’envoyer des infos au cerveau sur ce qui se passe dans nos entrailles. Du coup, il peut très bien transmettre un message en mode « aaaaah on a trop mal bouffé, ça va maaaal » et le cerveau, du coup, traduit ça en « aaaaah c’est la panique !! » Ça peut expliquer le stress, l’inquiétude, voire la dépression. Donc en gros, ton cerveau il reçoit une information dont il ne te fait pas part, en revanche il met en place le protocole d’urgence. J’vois bien l’idée mais c’est pas super pratique.
Surtout que comme je te disais, chez moi la deuxième phase du protocole, c’est : « on va tous mouriiiiiiir… Saoulons-nous la gueule. » Eeet retour au cercle vicieux. Génial.
Là, j’écoute de la musique qui fait du bruit. Tu crois que mon cerveau se dirait « ouh là… On est fatigué, non ? On devrait pas aller se coucher ? » Nan nan nan, le mien il fait la teuf. Il dit : « monte le son et ouvre une nouvelle bière. » En fait, c’est super con, un cerveau. Ça réagit qu’aux stimuli les plus basiques et ça se repose sur ses habitudes alors que les deux-tiers de ce qu’il fait, c’est des automatismes. Oui bon, je sais que ça en fait beaucoup : faut respirer, dire au cœur de battre… ordonner aux reins et au foie de tenir la cadence et les fouetter… (c’est intéressant la biologie telle que je la raconte, hein ?)
T’inquiètes, je contrôle mon cerveau. Non cette phrase n’a aucun sens. Mais oui, je vais aller me coucher avant 22h. Et demain, je te parlerai de trucs intelligents. Peut-être. Faudra lutter contre mon cerveau débile, je te rappelle, alors dans tous les cas, je t’enjoins à me jeter des fleurs. J’suis en pleine tourmente, là.
Quatre jours plus tard, je ne peux que m’agenouiller devant l’évidence : je suis un genre de flotteur. Conçu pour rester à la surface, je n’en suis pas moins le jouet des éléments. Je ne contrôle rien, pas même mes propres alignements. Tout est question de circonstances. J’écoute une musique triste et je m’effondre, tu me mets du gros peura dans les oreilles je me sens forte. Tu fais de moi ce que tu veux.
Écritures oulipiennes :
Amour, baguenaudons céans ! Déambulons en fanfare, goguenards, héroïques, impertinents. Juste, kiffons la mélopée nonchalante ourdie par quelque renégat, soyons toujours univoques, volontaires, wagnériens ! Xénomorphes yippies, zinzins !
D’
un
tir
muet
cesse
leur
cri
et
j’
Je ne peux pas, je ne dois pas me résumer à moi-même. Je ne dois pas flancher, sans quoi je ne serai plus capable de faire mon boulot. Ça a les inconvénients de ses avantages : comme si je devais me repousser, me réfuter, me vider. Pour que restent d’aplomb l’âme et le masque. La substance sans l’essence, la force sans le moteur. Une fissure ouverte au néant, en bref. La même faille qui me faisait tenir debout contre toute logique se remplit d’un rien qui m’attire vers les confins. Les mots ? Quelques réminiscences, des bulles à la surface d’un abîme liquide où il fait si bon sombrer. Toujours un peu plus seule, un peu plus loin du monde. Dans le silence.
22.11. C’est sans doute le moment de partager mon « Carpe Diem baby ». J’ai écrit ça le 3 avril.
Il est assez aisé de croire que c’est Le Cercle des Poètes Disparus qui m’amena – en grande partie inconsciemment, à moins que je ne sois très égocentrique – à enseigner. C’est vrai, oui. Bien sûr que j’aimerais être de ceux qui changent des vies, et que ça se voie, hein, tant qu’à faire. Si je dois avoir une telle influence sur quelqu’un, j’aimerais mieux le savoir et m’en repaître.
Mais c’est pas pour Monsieur Keating que je reviens encore et encore à la scène finale. C’est pour Todd. Todd, que son prof a fait monter sur l’estrade et obligé à hurler. Todd dont tout le monde, y compris le prof, se moque plutôt gentiment sans mesurer ce que ça lui coûte, putain, tellement il est timide et maladroit et mal dans sa peau.
Todd, qui monte sur son pupitre le premier, et sa voix ne tremble plus. Ô capitaine, mon capitaine ? Je reste assez persuadée que je n’aurais jamais eu ce courage. Je passe encore une partie de ma vie à dédommager mon Todd Anderson intérieur. Et sans doute, à tenter d’en créer de nouveaux, quelle belle lâcheté !
N’empêche que c’est pour ça que je suis revenue au bahut (pour être celle qui révélera les Todd Anderson. Parce que j’espère être Keating, donc), en hommage à Todd, qui monta sur une table parce que c’était la seule chose à faire.
J’ai passé mon lundi après-midi à rédiger mon dossier RAEP (l’écrit d’admissibilité au concours.) Je trouve ce genre d’exercice épuisant parce qu’artificiel : en vrai, non, tout ce que je fais faire à mes élèves ne se justifie pas par une stratégie globale à l’échelle de la séquence. Je n’ai pas choisi chacun des quatre poèmes qui la composent parce qu’ils offraient un éclairage permettant de répondre à la problématique. Ou peut-être que si : mais je les ai choisis avec mes tripes et c’est difficile à formaliser. J’ai l’impression ou d’enfoncer des portes ouvertes, ou de forcer le trait.
Pourtant j’aime aussi faire ça… Ça reste une contrainte d’écriture à épouser, et un casse-tête à déjouer, en somme : quand ma formatrice me demande « En quoi cette lecture musicale du poème permet-elle aux élèves de s’approprier la problématique de la séquence et de préparer l’évaluation finale ? », j’ai un peu envie de crier « mais enfin, parce queeeeeeeu !! » L’exercice intellectuel consistant à apporter une réponse ma foi un peu plus construite ne me déplaît pas. C’est tout de même la base de mon métier, de me demander pourquoi je fais ci ou ça et où je veux emmener les élèves.
N’empêche que la problématique de cette séquence est la suivante : « Que peut la poésie face à la mort ? » et que c’est un peu compliqué de rester professionnel quand on se tient, nous et nos élèves, devant l’abîme.
Sur un tombeau
Celle dont la dépouille en ce marbre est enclose
Fut le digne sujet de mes saintes amours.
Las ! depuis qu’elle y dort, jamais je ne repose,
Et s’il faut en veillant que j’y songe toujours.
Ce fut une si rare et si parfaite chose
Qu’on ne peut la dépeindre avec l’humain discours ;
Elle passa pourtant de même qu’une rose,
Et sa beauté plus vive eut des termes plus courts.
La Mort qui par mes pleurs ne fut point divertie
Enleva de mes bras cette chère partie
D’un agréable tout qu’avait fait l’amitié.
Mais, ô divin esprit qui gouvernait mon âme,
La Parque n’a coupé notre fil qu’à moitié,
Car je meurs en ta cendre et tu vis dans ma flamme.
« Car je meurs en ta cendre et tu vis dans ma flamme. » Un chiasme et une antithèse dans la même phrase. Et tu peux rire de mon romantisme niais, mais je le trouve sublime, ce vers.
Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyr
Anime la fin d’un beau jour,
Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre.
Peut-être est-ce bientôt mon tour ;
Peut-être avant que l’heure en cercle promenée
Ait posé sur l’émail brillant,
Dans les soixante pas où sa route est bornée,
Son pied sonore et vigilant,
Le sommeil du tombeau pressera ma paupière !
Avant que de ses deux moitiés
Ce vers que je commence ait atteint la dernière,
Peut-être en ces murs effrayés
Le messager de mort, noir recruteur des ombres,
Escorté d’infâmes soldats,
Remplira de mon nom ces longs corridors sombres
Où seul dans la foule, à grands pas
J’erre, aiguisant ces dards persécuteurs du crime,
Du juste trop faibles soutiens,
Sur mes lèvres soudain va suspendre la rime ;
Et chargeant mes bras de liens,
Me traîner, amassant en foule à mon passage
Mes tristes compagnons reclus,
Qui me connaissaient tous avant l’affreux message,
Mais qui ne me connaissent plus.
[…]
(Je précise que Chénier est mort décapité parce qu’il s’opposait à Robespierre. Ce dernier fut apparemment arrêté quelques jours plus tard, ce qui de mon point de vue ajoute à l’ironie tragique du destin. Enfin, Chénier « est aussi connu pour l’anecdote suivante : attendant son tour devant l’échafaud, il lit une pièce de Sophocle. Lorsque le bourreau l’appelle pour lui lier les mains, Chénier remet son livre en poche, non sans avoir corné la page. » C’est entre autres Wiki qui le dit.) J’ai mis en gras ce passage parce qu’évidemment je le trouve si beau, si bien écrit, qu’il me donne envie de m’agenouiller devant l’inexorable, mais aussi parce que je suis à peu près sûre que Baudelaire l’a lu. Hugo a bien écrit un hommage à Chénier :
À André Chénier
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c’est vrai, je ris quelquefois sur la lyre.
Voici pourquoi, tout jeune encor, tâchant de lire
Dans le livre effrayant des forêts et des eaux,
J’habitais un parc sombre où jasaient des oiseaux,
Où des pleurs souriaient dans l’œil bleu des pervenches ;
Un jour que je songeais seul au milieu des branches,
Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
M’a dit : Il faut marcher à terre quelquefois.
La nature est un peu moqueuse autour des hommes ;
O poète, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes,
Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais.
Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets.
L’azur luit, quand parfois la gaîté le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ;
Ne crois pas que l’esprit du poëte descend
Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant.
Ce n’est pas un pleureur que le vent en démence ;
Le flot profond n’est pas un chanteur de romance ;
Et la nature, au fond des siècles et des nuits,
Accouplant Rabelais à Dante plein d’ennuis,
Et l’Ugolin sinistre au Grandgousier difforme,
Près de l’immense deuil montre le rire énorme.
« Il faut marcher à terre quelquefois. (…) O poète, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes, Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais. » Je trouve ça incroyablement humble de la part du Stentor romantique.
Bref. Une séquence, ce n’est jamais seulement un panel de textes choisis en fonction d’objectifs pédagogiques (enfin, pas pour moi, en tout cas.) C’est un rugissement. Celui de la littérature, celui des mots, de leur rire énorme et de leurs dards.
« Le cri qui gonfle la poitrine, de Lorca à Maïakovski / Des poètes qu’on assassine ou qui se tuent pourquoi, pour qui ? » Comme disait Jean Ferrat, je ne chante pas, enfin, n’enseigne pas, pour passer le temps. Ni pour démontrer quoi que ce soit, n’en déplaise à l’Éducation Nationale. Je n’enseigne pas grand-chose. Je passe.
Je souris : « il est magnifique, ce texte. J’avais vraiment envie que vous le lisiez. » Je râle : « comment ça, tu n’as rien à dire ? Ça n’existe pas, un humain qui n’a rien à dire. » Je m’agenouille : « c’est superbe, Mathilde. C’est bien meilleur que ce que j’écrivais à ton âge. »
24.11. L’exercice « alerte intrusion » s’est avéré pénible comme prévu. Moins que je le craignais (moins que je ne le craignais ?), puisque mes élèves, des cinquièmes latinistes survoltés, m’ont apparemment crue quand j’ai posé ma voix dans les graves pour leur annoncer que le premier qui ne le prenait pas au sérieux, je lui collais un mot et la punition qui allait avec. Mais. Nous avons verrouillé la classe et fermé les volets. Nous nous sommes retrouvés dans une obscurité presque complète (j’avais laissé le PC allumé.) Et la sirène hurlait en boucle, sur la même tonalité que les alertes bombardements dans les films, entrecoupée du message suivant, déclamé tranquillement par une voix féminine et robotique : « Le directeur vous demande de respecter le protocole de confinement jusqu’à nouvel ordre. » La CPE a tenté d’ouvrir la porte, histoire de vérifier qu’elle était verrouillée, en mode réaliste. Et ça a duré un. putain. de quart d’heure. Plus anxiogène, tu meurs.
25.11. Aujourd’hui, j’ai oublié que j’avais cours avec mes 5e. J’avais plein de problèmes pas graves à régler, alors quand mes deux heures avec les troisièmes sont arrivées à leur terme, je suis allée voir la secrétaire de direction pour récupérer la page de garde de mon dossier RAEP, puis le secrétariat élèves pour trouver la solution à un souci avec École Directe. Ensuite je me suis mise en route pour rejoindre ma voiture, et c’est là, dans la cour, que j’ai croisé mes élèves pour le moins perplexes. Nan mais tout va bien :D
J’ai acheté de nouvelles chaussettes-chaussons. C’est LA VIE. C’est le truc le plus chaud, doux et confortable que j’aie jamais porté. Si t’en as pas, ils en vendent à 6 balles chez Leclerc sous le nom de « cocoonings » je crois, et quand tu les auras essayées tu voudras plus jamais porter de chaussons ou pire, de simples chaussettes. J’ai l’impression d’avoir en permanence les pieds enfouis dans les poils de mon chat.
Novembre se traîne, en chaussettes-chaussons également, semble-t-il. Il est bien installé et content d’être là. La météo locale me dit « il y aura des averses éparses toute la journée. » Au même moment, des trombes d’eau décident de noyer la quatre voies sous un déluge. J’ai abandonné toute velléité d’élégance et ne sors plus sans ma polaire (il fait 8° le matin, la fille en moi qui a vécu à Québec rigole.)
J’ai fini la série de documentaires que Maloriel m’avait conseillée, Le règne animal, sur Netflix. Effectivement, l’épisode sur les poulpes est fascinant. Je les ai tous aimés (avec une préférence pour celui sur les félins, évidemment, en plus de celui-ci) mais celui-là est vraiment dingue.
Je me suis donc mise à Arcane, sur les conseils d’Eliness. J’ai vu deux épisodes, et pour le moment je plussoie tout ce qu’elle en dit. C’est superbe et franchement, j’y ai pensé toute la journée.
Depuis quinze jours, non seulement je me lève sans faute à la première sonnerie du réveil, ce que je faisais depuis quelques temps déjà, mais en plus, je ne me rendors pas dans mon canapé ET je prends un petit-déj’. Ouais bah excuse-moi de m’en vanter mais ça me demande vachement d’efforts :D Mais une fois passée la torture du lever, j’apprécie énormément de me caler devant la télé – enfin, l’écran du PC -, enroulée dans mon plaid avec devant moi un thé noir aux pétales de rose (oui bah zut, il est délicieux), des œufs brouillés et un programme réconfortant ou émerveillant.
Ces moments me sont, oserais-je les mots, infiniment précieux. Je crois pouvoir l’affirmer avec d’autant plus de conviction que j’émerge de deux mois pendant lesquels j’ai dormi, dormi, pour me relever vingt minutes avant de conduire, juste le temps de me préparer et hop, métro, boulot… Je m’octroie des respirations bien trop longues le soir, mais celles du matin sont… sobres, et presque plus nécessaires parce qu’elles me permettent de me charger de toute la poésie et l’imagination dont j’ai besoin pour affronter la journée.
Il est loooong, ce mois de novembre ! J’allais dire que sans les élèves, je ne vois pas comment je m’en sortirais. Il n’est donc pas besoin d’en dire plus, puisqu’ils sont l’essence de mon métier. Cette classe de seconde, elle justifie que je me lève le matin.
Ce billet aussi est interminable, je pense, mais tant pis.
En Novembre, j’ai beaucoup joué à Heroes of Might and Magic VII. C’est un jeu de stratégie au tour par tour, très scripté dans le sens où dans les campagnes, la seule place laissée au hasard, c’est la manière dont tu gèreras la construction de ton château et surtout comment tu mèneras tes combats. Je suis familière de la licence depuis son troisième opus, autant te dire que ça remonte à sacrément loin. J’ai beaucoup aimé celui-ci, moins que le VI dont la narration m’a laissée pantoise, mais sans déc’, les illus sont superbes.
J’ai aussi terminé Might and Magic X – même licence, different game. MMX prend place dans le même univers que Heroes VI. Passée la prise en main un poil exaspérante, avec la map qui fonctionne par cases, j’ai ici aussi été happée par l’histoire et les personnages que j’ai eu tant de plaisir à revoir – ils sont tous jouables dans les Heroes. T’emballes pas, ça ressemble à ça, tu voudras sans doute pas t’y affronter. Y’a une grosse part de nostalgie qui joue. M’en fous, j’ai adoré et j’ai même commencé une seconde partie.
Côté Skyrim, vu que cette histoire d’amour n’a pas de fin, j’ai installé deux mods qui me permettent de tuer des personnages dits essentiels. Pourquoi ? Mais pour le RP ! J’ai pu rejoindre la Confrérie Noire PUIS tuer Astrid parce que, je suis désolée, ça va trop loin, cette histoire. Ma soif de vengeance m’est restée en travers de la gorge après que j’ai assassiné des gens que j’aimais bien et qui n’avaient rien fait à personne. J’aspire désormais à la rédemption. Je pense pas te l’avoir déjà dit, mais je suis incapable de RP un parfait connard selon mes standards. Je veux incarner quelqu’un qui est mieux que moi, pas pire, je sais pas faire, je saurais pas me regarder dans une glace.
Comme dirait mon collègue, Novembre, c’est un mois magnifique, il n’est juste pas compatible avec le taf.