Paradize
Surtension
Je suis fatiguée.
Non.
Je n’ai pas envie. Pas envie d’écrire, pas envie de réfléchir. J’ai trois brouillons qui traînent, sans intérêt à l’exception du Spicilège, mais je n’ai pas envie de le rédiger ni de mettre mes notes en forme.
Ces derniers dix jours, je suis restée en apnée sous une vague d’Angoisse (ouais, elle a changé de forme, yeah !) (et elle est sortie de mon bide, fuck yeah !)
On n’a pas eu d’électricité pendant quatre jours et demi, la belle affaire. C’est juste que du coup on a passé une nuit chez ma sœur et c’était trop cool, ensuite on a été chez Jeanne et Olivier (tu m’entends l’Académie, tu m’entends ? J’ai été, et pas je suis allée, j’ai fait exprès tu vois, parce que j’y étais tout entière, je ne me suis pas contentée d’y aller) et c’était très cool aussi, plus de quinze ans qu’on ne s’était pas vus – on s’est retrouvés aux 40 ans de Rég’ – et puis on a encore fait des allers-retours chez Mu pour charger portables et cigarettes électroniques, et puis c’était la rentrée.
RDV psy annulé pour cause de tempête, j’ai pas rappelé encore.
La chute de la maison Usher.
Il me semble que j’ai écrit ça, il y a des années : les bons écrivains me rendent muettes. Face à Flanagan, ne me restent que des mélodies. Et des cris. Playlist hurlante, on.
Et ça m’a fait du bien, de replonger dans la piscine. Pas tête la première, tu rêves, ça jamais, mais les deux pieds en avant et tout entière tout de même. Tout va bien sauf avec les STMG, entre ceux qui progressent mais n’y croient pas, ceux qui se noient et je ne sais absolument pas quoi faire – apparemment je sais pas nager – et ceux(eeeu…celles) qui me donnent des envies de meurtre.
Mais ça ritualise quand même, ça cadre, j’ai pris deux ptits déj’ complets cette semaine, et allumé des guirlandes, et pas bu – ‘fin, à part ce soir, mais ça va hein, j’suis soft.
Je t’écris, merde, je m’écris ce soir parce que ça fait longtemps que je n’y suis pas parvenue et que quel que soit le résultat il faut que je le fasse.
Il faut que je te dise, que je me dise que j’étais vivante tout ce temps, que ç’a été dur mais que c’est fait. Que mes retrouvailles avec les 5e étaient d’autant meilleures, et avec Mélina, et que revenir c’était rencontrer Bérénice, et que c’est pour ça que je me lève le matin.
Et que, Nath, quand les mots se sont tus, quand l’espace d’une nuit, il n’est plus resté que nous, flous et fauves dans le salon assailli par les ombres, tu lui as dit. Tu as partagé avec lui ta plus grande honte, ton plus grand secret et il… il a dit que ça ne le dérangeait pas. Il a même ri, soulagé que ça ne soit « que ça ».
Est-ce que si je n’écris pas tout ça, ça disparaîtra ?
Bien sûr que oui. Alors je l’écris, et je te le dis à toi, parce que j’ai dit à ma psy que ma plus grande peur était de disparaître, et qu’elle a répondu « vous ne disparaissez jamais vraiment. Vous ne savez pas ce que vous transmettez à autrui, comment vous l’impactez. » Eh bah tiens, prends, fais-en ce que tu veux, je m’en fous (pas du tout).
5 commentaires
Quand ça nous accroche le cœur, c’est difficile d’avouer ce secret, cette honte, même si au final les autres l’acceptent bien, pour nous, ça reste difficile d’arriver à le dire, à le confier, alors bravo d’y être arriver (deux fois si j’ai bien suivi). Et je crois que ta psy a raison, on ignore l’impact qu’on a sur les autres, ce qu’on leur transmet malgré nous…
Et qu’est-ce qu’elle te fait l’Académie avec ai été ou suis allée ? 🤔
Non une seule fois, et c’est bien suffisant ;)
Quand il y a une notion de mouvement, dire « j’ai été » est considéré comme incorrect : « Le verbe Être est trop souvent employé à la place du verbe Aller, qui doit toujours lui être préféré dans le sens de Se rendre (à), Rendre visite (à), de Convenir, ou de Se porter, Se comporter, Se conduire. » Source.
Notons que selon Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes, « Cette substitution du verbe « être » au verbe « aller » serait aussi vieille que la langue, et nos classiques ne furent pas les derniers à en faire leurs choux gras. Il n’est d’ailleurs pas indifférent de remarquer que ce qui choque au passé composé est infiniment mieux vécu au passé simple : « Il s’en fut trouver son patron pour lui demander une augmentation » serait presque considéré comme un archaïsme de bon aloi… » ;) (source)
(Ah ouf ça y est, je ne suis plus un spam ! ^^)
Je viens de réaliser que tu étais passée en spam parce qu’il y avait le mot « sexe » dans ton comm :D
Oh oh ^^ tu as un détecteur de spams très sensible !