Ramifications [Miscellanées de février]
Le mois le plus court, vraiment ? Je défie quiconque de me dire que février a passé vite.
Ceci dit, s’il a mal commencé, il finit bien mieux que j’aurais osé l’espérer. Rétrospective.
(ouh ma doue, ce qu’elle est pompeuse, cette introduction.)
Au tout début du mois, j’ai découvert qu’Aaralyn and Izzy existaient toujours (musicalement parlant, je veux dire), et ça m’a inexplicablement fait très plaisir.
Après, y’a eu les vacances, et l’occasion de me rendre compte que j’avais vraiment la tête sous l’eau. Copies en retard de plusieurs semaines, cours à demi-improvisés, feuilles volantes dans tous les sens. Ma voiture est une poubelle, littéralement.
Je me suis mise à prendre des notes télégraphiques.
17 février
Après avoir regardé le premier épisode de Top Chef, découvrir que 6ter rediffuse Buffy, et tomber sur Le mariage de Buffy, épisode déjà assez jouissif, suivi donc… des Gentlemen.
Dire que c’est un de mes préférés ne lui rendrait pas encore assez justice. Willow y rencontre Tara ! Et ces faces de cauchemar… Et les mimiques des acteurs privés de voix… OMG il faut que je me refasse l’intégrale de cette série !
C’est difficile d’expliquer à un novice (surtout à un jeune ^^) à quel point cette série était marquante, mais je la trouve en avance sur à peu près tout, sans être jamais donneuse de leçons ni larmoyante.
Aujourd’hui, je suis allée à la librairie pour commander les livres qu’Entdaurog m’a conseillés. Je me suis délestée de 80€, mais je lui fais entièrement confiance :) La libraire était charmante, alors je lui ai demandé, en sus, quels romans elle avait aimé récemment. C’était chouette de discuter littérature avec une passionnée, et encore plus chouette de repartir avec une de ses recommandations et la promesse donnée de revenir lui faire part de mes impressions.
En plus, l’ancien salarié d’Ubik est passé nous apporter du mimosa, ça embaume dans toute la maison.
18 février
J’ai fini Black Girl – ledit roman conseillé par la libraire. C’est l’histoire de Nella, une jeune assistante d’édition. C’est aussi l’unique Noire de son équipe et elle se sent assez seule. Jusqu’au jour où arrive, ô miracle, une autre fille noire : Hazel. L’enthousiasme de Nella ne dure pourtant pas longtemps. Hazel semble jouer un double jeu, la traitant tour à tour en amie et en rivale. Pire, elle fait des concessions douteuses face au racisme ordinaire des employés.
Black Girl n’est pas une histoire de sororité, tant s’en faut. C’est un thriller machiavélique, une histoire de machination qui prend aux tripes. Ma libraire a évoqué Get Out, le film de Jordan Peele. J’ai trouvé ce roman tout aussi oppressant, mais aussi plus crédible et au final, bien plus noir – sans mauvais jeu de mots.
19 février
Vu deux films sur Netflix.
– The Perfection. Première réaction : les héroïnes sont des lesbiennes violoncellistes, comment ça a pu passer aussi longtemps en dehors de mes radars ? Deuxième réaction : blurp.
Tarentino sans l’humour, rebondissements imprévisibles, violence tout aussi imprévisible que tu te prends au cœur des viscères sans avertissement.
Le début du film m’a VRAIMENT foutue mal, alors je mettrais un trigger warning « maladie », mais entendez-le comme moi : je parle pas de la grippe, d’accord, je parle de l’intérieur de ton corps qui se liquéfie et s’échappe de toi par tous les orifices et en public.
Ce film, qui n’a rien à voir avec ce sujet par ailleurs, est épouvantable. Je sais pas comment te le dire. Essaie d’imaginer un mélange entre Kill Bill et Haute Tension. J’ai bien aimé sur le moment, mais j’en suis sortie nauséeuse et au final, plus j’y pense, plus le scénario me semble grotesque.
– Aftermath : donc, le vilain méchant est vivant mais n’apparaît pas à la caméra, sauf celle de l’héroïne. Mais en fait c’est pas vraiment lui le vilain méchant puisque la porte de la cave se rouvre toujours toute seule après qu’il ait trépassé. Et puis personne n’en a mais rien à foutre de la mort de la petite sœur, je note (bon, c’était une connasse toxique, mais quand même.)
Bon antidote au film précédent, ceci dit !
20 février
J’ai fini American Dirt de Jeanine Cummings. Le roman raconte le périple d’une femme et de son gosse qui fuient la violence des cartels. Je suis triste de lire que le livre a été conspué par la critique sud-américaine. L’idée qu’on n’ait pas le droit d’écrire sur l’immigration mexicaine quand on n’est pas soi-même immigré me fait peur. N’est-ce pas le boulot d’un romancier de se mettre à la place d’autrui ?
Ce livre a été un immense coup de cœur, que j’ai dévoré en deux jours. Il est magnifiquement écrit et l’autrice y fait preuve d’une sensibilité et d’une empathie qui lui font honneur, d’autant plus, ai-je envie de dire, parce qu’elle est étasunienne. Comment peut-on lui reprocher d’avoir essayé de faire le portrait des hommes et des femmes qui risquent leur vie pour passer la frontière ? Comment peut-on la conspuer pour avoir fait un travail de recherche honnête et décrit les migrants avec tant de compassion et d’intelligence ? Bref, tu l’auras compris, je ne suis pas du tout d’accord avec Anaïs Dinarque, par exemple, qui juge le style poussif (son article met toutefois en lumière les ressorts de la polémique.) Pour moi, American Dirt a été une lecture riche en émotions et qui continuera de traîner dans ma mémoire.
21 février
J’ai été d’accord avec une tribune publiée dans Marianne oO
25 février
Aller déjeuner dehors avec ma collègue.
Échanger quelques textos avec Entdaurog au sujet des lectures qu’il m’a conseillées.
Discuter avec Eli.
Passer une heure à parler films d’horreur avec Justin et Maël, Justin insistant sur le fait que, certes, on fait pas cours, mais c’est quand même super intéressant hein pardon.
28 février
Clore cet article parfaitement sobre, une tasse de tisane à portée de main, et aller me coucher après :)
3 commentaires
Très Instagram ta photo des mimosas :D
Moi aussi je suis passée discuter avec la libraire :) J’étais venue chercher la suite de la Trilogie de la Poussière, je suis revenue avec un bouquin dans la droite ligne de Rebecca, Seule en sa demeure de Cécile Coulon (mais j’ai quand même commandé le deuxième volume de la trilogie :D)
J’ai aussi terminé un recueil d’histoires marines fantastico-horrifiques de William Hodgeson qui m’ont appris plein de trucs sur le vocabulaire nautique (en anglais et du coup en français aussi). Là je me suis lancée dans Antoine et Cléopâtre, là aussi en anglais, heureusement que j’ai l’édition Oxford je ne peux pas me passer des notes ! Mais ça fait super plaisir de relire du Shakespeare (et je me la pète même pas, c’est un fait, j’adore Shakespeare :D)
Février était atrocement long, 28 jours ou pas. Mais je suis prête pour le printemps !
Côté film, Aftermath je l’avais vu mais j’en avais strictement rien retenu. The Perfection, je l’ai trouvé intense, j’ai aimé ce côté-là, son esthétique aussi, je me souviens plus bien de l’histoire.
Jeudi j’ai regardé Perdus dans l’Arctique et j’ai a-do-ré. J’ai aussi vu Ghostbusters avec les gonzesses, j’ai passé un bon moment. Fini Witcher saison 2, trop hâte de voir la prochaine.
J’apprends l’histoire du japonais écrit et wah c’est pas simple !
Je cuisine un peu mais j’en ai raaaaaaas le bol des légumes d’hiver :D
Je ne m’informe qu’une fois par jour, ça a fait du bien à mon équilibre mental.
Je fais un peu de sport, même conclusion.
Je fais beaucoup moins de sport quand il s’agit de la discipline particulière du lever de coude, même conclusion :D
Voilà pour mes propres miscellanées super résumées ;)
Ah bah tiens je ne me souviens pas de cet épisode particulier de Buffy !!! ‘faudrait que j’essaie de le revoir, tu m’as donne envie d’y remettre le nez. Je me souviens plus de la mort de Tara que de son apparition en fait (shame on me)…
Je suis content que American Dirt t’ait plu – tu m’as déjà dit la ponction que cela avait occasionné à ton portefeuille, de suivre mes conseils, j’espère que les autres te parleront aussi, sinon je vais avoir mauvaise conscience !!!
J’ai bien aimé deux des livres que tu m’as conseillés, l’Outsider de King (même si le développement est très kingien et que certaines ficelles sont un poil attendues à mon goût), et Nevernight de Jay Kristoff : malgré certains aspects très ados et un truc très prévisible, il y a une ambiance intéressante, et l’évolution de la personnage centrale et de ceux qui gravitent autour d’elle sont bien menées. Du coup je pense que je prendrai le tome 2 bientôt !
[…] un bilan que je n’aime pas et le premier jet d’un article consacré à Saez, Février, Buffy et une reprise d’Enjoy the silence, En Mars les griffes de la nuit se rappellent à moi (et j’écris un brouillon relatif aux […]