Spicilège #15
Un petit bilan mensuel tranquille, avec de la musique qui fait mal aux oreilles, un mauvais film et un excellent, deux livres et des vidéos YouTube.
Ce qui est assez étrange ce mois-ci, c’est que tout ce dont je vais te parler est dans l’ordre chronologique. Genre, d’abord j’ai écouté des trucs que j’ai eu envie de partager, puis j’ai maté des films puis j’ai lu des livres.
Musique
On commence donc avec de quoi nous rendre tous fous :
Pour me rincer les oreilles, j’ai enchaîné avec du Sash! joué par la Philarmonie d’Auckland. J’aurais aimé un son plus ample et fracassant, mais quand même, c’est chouette, la cheffe d’orchestre a l’air de s’éclater.
J’ai aussi regardé le live d’Eihwar au Hellfest, c’est un peu moins crispant qu’en clip (mais ça confirme que les deux membres ont acheté UN costume chacun et qu’il doit bien sentir la sueur.)
Les films d’Octobre
Malignant, réalisé par James Wan et scénarisé par Akela Cooper, 2021.
Mais qu’est-ce qui t’arrive, James ? Je n’y crois pas, à ce que tu me montres ! À tes prises de vue mouvantes, tes plans vus du dessus qui me font sortir de l’action, comme si je regardais se mouvoir des personnages dans un jeu vidéo tactique. Pourtant, il y a une belle scène, la fuite éperdue de Gabriel, les mouvements à l’envers, la déformation subtile du corps, quelque chose d’anormal mais de pas tout à fait discernable. Mais non, tout de suite la fumée sortie de nulle-part, le boogueyman restauré. L’ensemble est à peu près aussi clipesque qu’Escape Game..
Quant aux personnages… tes acteurs qui ne savent pas de quoi ils sont supposés avoir peur… Les personnages que rien ne perturbe… Une fenêtre ouverte qui devrait être fermée, des traces de sang, une lumière qui s’éteint… Nan nan, docteur Machin, il va chercher un linge, ignore la porte qui grince en se fermant toute seule, et retourne fermer la fenêtre. Comment veux-tu que j’aie peur ? Les flics, la meuf vient de leur indiquer le lieu d’un meurtre dont elle ne pouvait pas avoir connaissance, mais ils la laissent partir tranquillou le chat, sans la reconnaître alors qu’ils ont, posée sur le bureau, une photo d’elle jeune et qu’elle n’a même pas changé de coupe de cheveux.
Bref, y’avait un pitch de cauchemar, et au final t’as un film à la photographie léchée mais avec une réalisation épileptique et un scénario qui saigne par tous les trous.
Court Métrange 2024.
Cette année encore, je n’ai eu le temps de voir que deux séances (chaque fois, je ne m’avise de leur présence sur Shadowz que bien trop tard). Je me demande où vont tous ces films, après, j’ai l’impression qu’on ne peut plus les voir nulle-part. C’est dommage, j’ai beaucoup aimé, bien plus que l’année dernière.
Titanic, réalisé et scénarisé par James Cameron, 1997. ♥♥♥
J’avais dit « jamais je le regarde en entier, il est bien trop long ». Et puis force est de constater que c’est tellement prenant que les 3h15 sont passées sans que je m’en rende compte et que je me suis retrouvée à presque deux heures du mat’, toute bouleversée et super contente. Titanic fera l’objet d’un « Constitutif », je ne vais pas m’étaler. En tout cas, malgré des effets spéciaux qui, à ma grande surprise, ont vieilli, je l’aime toujours autant et il reste une source d’inspiration à bien des égards.
Sur YouTube
Le 23 octobre, j’écrivais : est-ce que je vais ENCORE avoir mes règles, ou est-ce que plus je vieillis plus je deviens émotive ? En tous cas, les larmes me sont montées aux yeux devant la dernière vidéo d’Axolot, dans laquelle il nous fait découvrir la tout récemment ouverte bibliothèque l’Inguimbertine à Carpentras. Pourquoi ? Parce que c’est magnifique, tout simplement.
Note que j’ai pas pleuré devant celle de Nota Bene sur les pires jobs de l’Histoire (vol.3). Celle-là a plutôt enflammé ma veine colérique. J’ai envie de la montrer avec mes élèves pour qu’ils arrêtent de chouiner qu’on est méchants avec eux. Et c’est une excellente illustration de tout un tas de trucs : la vraie nature du capitalisme, la façon dont les riches finissent toujours pas faire un truc cool d’un truc immonde parce qu’ils sont complètement cons et ne méritent pas leur argent (les sangsues devenues motif de mode), ou le fait que si si, au 18e siècle déjà (mais en fait depuis… toujours, chez les pauvres), une femme pouvait bosser et s’occuper de ses mômes, sauf qu’à l’époque je ne sais pas du tout comment elle s’y prenait. Les avancées d’aujourd’hui sont… plus que spectaculaires. En attendant, qu’on vienne pas dire à celles d’aujourd’hui qu’il faut faire un choix, quand jusque-là ça n’en avait jamais été un (sauf pour les artisto évidemment). On nous présente toujours les choses comme des évidences, ce qu’elles n’ont jamais été. C’est pour ça que c’est important, l’Histoire, les enfants.
Lectures d’Octobre
Je peine toujours tellement sur les deux ouvrages entamés depuis plusieurs semaines que je les ai tous les deux (momentanément pour l’un) abandonnés au profit de lectures qui en théorie ne pouvaient que me plaire.
Sans surprise, j’ai adoré les Contes Hybrides de Lionel Davoust. Je n’ai rien lu de lui depuis très longtemps, mais du temps où on se fréquentait à l’occasion des ateliers d’écriture des Chemins de Traverse (tu trouves que je me la pète ? Hum. Oui, totalement), je dévorais ses nouvelles. Il y a chez lui une sensibilité, une façon de regarder le monde, dont je me sens très proche. Ça me fait beaucoup de bien.
J’ai moins aimé le Chloé Delaume parce que la démarche autofictive me dérange un peu. Il y a deux choses que je n’ai pas dites dans ma critique sur Babelio (parce que j’ai appris à ne pas agresser des inconnus sur Internet, t’as vu je m’assagis.) Deux commentaires négatifs sur le site me sont vraiment restés en travers de la gorge. Le premier, qui émane curieusement d’une femme, explique qu’elle n’a pas apprécié le féminisme soit-disant extrême de Delaume. Déjà le livre raconte une histoire d’amour entre une femme et un homme donc je trouve ça surprenant. En plus il y a toute une partie hyper intéressante sur la prostitution, loin des positions officielles du féminisme actuel. Mais surtout elle fait un parallèle avec le « féminazisme » de Despentes dans Cher Connard, et ça, ça m’a fait rire : Cher connard est un livre très tendre, qui pardonne beaucoup à son personnage masculin et égratigne souvent le féminin. Mais je doute que la personne en question l’ait lu.
Le second dit, je le cite : « Je comprends mieux pourquoi certaines personnes ont l’impression que leurs histoires d’amour sont bien plus intenses que les autres, en fait c’est juste dans leur tête (dérangée). » Merci pour la parenthèse, chérie, c’est un vrai bonheur, les gens empathiques comme toi. Et accessoirement, toi, ce que tu perçois, penses, vis, c’est pas juste dans ta tête ? Toi t’es la représentante de la Normalité et de la Vérité humaines ?
Je te jure, ça m’a donné des envies de meurtre.
Enfin, j’étais hyper heureuse de recevoir mon exemplaire de Chimères, notamment parce que je voue une grande admiration à sa co-créatrice Anne Besson. Le dossier consacré à The Witcher était intéressant, celui sur Donjons et Dragons encore plus. Par contre, j’avoue n’être pas allée au bout de celui sur Dragon Ball, cet univers me laisse totalement de marbre.
Pfiou ! Je t’avais promis un truc court – et il aurait dû l’être, vu le peu de contenu théorique. Le mois prochain tu devrais être tranquille, Dragon Age – The Veilguard sort demain et par conséquent j’ai prévu de ne strictement rien faire d’autre de mes heures de loisir :D
(enfin si, alterner avec Baldur’s Gate 3 que je n’ai toujours pas fini.)
6 commentaires
Tout de même, la chanteuse de Eihwar a changé (sauf erreur de ma part, flemme de vérifier) son (volumineux dans le clip) soutien-gorge !
(et j’ai noté Lionel Davoust, merci !)
Ah oui, tu crois ? Bon, elle a deux soutifs, peut-être que lui il change de sous-vêtements, on espère, on sait pas :D
J’adore la reprise des Spice Girls ! enfin il est vrai que c’est un peu radical mais j’aime bien les reprises contrepied.
haha, moi aussi j’aime beaucoup parce que c’est radical comme tu dis, en revanche, je hais System of a down, donc une reprise « dans le style de », forcément… :D
Je viens d’aller lire ton avis sur Pauvre folle, je ne connais pas l’auteure, il y a quelques-uns de ses titres à la médiathèque, tu me conseilles quoi ?
J’ai adoré La nuit je suis Buffy Summers, mais je suppose qu’il faut être un peu cinglé ;)