Spicilège #8 + Bilan culturel 2023
Un spicilège pour la forme, histoire d’être à jour, suivi d’un court bilan annuel, assez satisfaisant !
Films vus en décembre
J’allais écrire que Crawl m’avait déçue, mais ce n’est pas vrai parce que c’est un film d’Alexandre Aja et que ça fait longtemps que je n’attends plus rien de lui. Les crocodiles ne m’ont pas convaincue, ni dans leur design ni (encore moins !) dans leur comportement. Il y avait beaucoup d’incohérences. Enfin, le fait que les protagonistes semblent capables de braver un ouragan sans grande difficulté ne m’a pas aidée à me sentir impliquée.
Figure-toi que je n’avais jamais vu Le père Noël est une ordure ! Eh bien c’était absurde, et je me suis bien marrée.
Quant à Messe basse, pour le coup c’est une déception. Le film a un côté à la fois vieillot et atemporel qui m’a beaucoup plu et les acteurs sont très bons. Malheureusement, l’héroïne s’avère dénuée de personnalité, au point d’être prête à devenir une autre femme. Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais car elle avait été présentée comme quelqu’un avec un minimum de caractère. J’ai trouvé aussi que cela nuisait au propos : que veut raconter Baptiste Drapeau, finalement ?
Ceci dit, c’est il me semble son premier film, je serai donc attentive aux suivants s’ils me tombent sous la main.
La série de décembre
Une famille presque normale (En helt vanlig familjaka en VO) ♥♥ est la seule série que je suis parvenue à regarder en entier. C’était hyper cool de voir une œuvre suédoise (j’ai de la famille en Suède et les sonorités de la langue me sont fort agréables.) En dehors de ce détail, les personnages m’ont paru très crédibles, ils sont tout en nuances, pas toujours des plus belles, et construisent un récit implacable qui m’a tenu en haleine.
Livres de décembre
Marina Enriquez – Des dangers de fumer au lit ♥♥
Simon Jimenez – Le pays sans lune
Martine Desjardins – Méduse
La première chose que j’ai pensée en entamant ce livre, c’est que l’autrice aimait bien se regarder écrire. C’est pourquoi elle répète plusieurs fois la même chose, avec un dictionnaire des synonymes à portée de main, et qu’elle y choisit toujours le plus soutenu et le plus inusité.
La sensation est passée et j’ai fini par accompagner « Méduse » le long de son chemin.
Toutefois, je ne sais toujours pas quoi en penser. Son symbolisme est si dénué de subtilité qu’il n’est même plus… symbolique. Un peu comme si, pour designer une clinique dentaire, tu la faisais en forme de brosse à dents. Cela me semble aller à l’encontre du propos, car il devient difficile de s’identifier, or c’est le récit de l’émancipation d’une femme. La portée universelle de l’œuvre s’en trouve amoindrie.
Bilan annuel
Cette année j’ai vu 44 films, dont deux re-visionnages, un documentaire, un navet intersidéral et un Laugier, donc une abomination gore, gratuite et creuse.
En 2019 j’en avais listés 47, seulement 19 en 2020, 50 en 2021 et l’année dernière je ne sais pas, je n’ai pas compté. Une moyenne convenable, donc, à laquelle on peut ajouter quelques courts-métrages et 11 séries (mais parmi celles-ci, deux abandons : The Watcher et Les Papillons noirs, en plus d’une nouvelle tentative de regarder Octobre, toujours sans succès.)
Côté livres, j’en comptabilise 30, contre 17 en 2020 (décidément une année fort pauvre), et… je n’ai pas fait la liste en 2021 ni en 2022 (et j’ai vraiment la flemme de reparcourir tous mes billets pour le savoir.)
Mon rythme de lecture a été très inégal et je n’ai pas eu de coup de coeur à la hauteur de La mer sans étoiles par exemple, mais j’ai tout de même fait de très belles découvertes.
J’ai moins joué cette année… Mais j’ai consacré 57 % de mon temps passé devant Steam à Skyrim, contre 40 % l’année dernière. C’est pas très intéressant, dit comme ça, mais de moi à moi, ça fait sens, un peu, quand même. Regarde les stats : c’est presque rien, c’est des petites piles de wrap avec des décalages, qui illustrent des hauts et des bas. Le violet, c’est Baldur’s gate : même pas eu la force d’y consacrer plus de temps qu’à un jeu que je connais par cœur. C’est dire l’ampleur de ma fatigue.
Mon top Spotify est… à l’image des derniers. Toutefois, comme celui d’Eliness et complètement grâce à elle, il ne dit pas que j’ai écouté Atoms de Plataon Karataev en boucle, et quand je dis en boucle, je veux dire que rien ne m’a intéressée depuis, que rien n’a passé ma carapace, et je lui en suis reconnaissante un truc de fou (à Eli, quoiqu’il me semble devoir réserver une partie de ma gratitude au groupe en lui-même, ça semblerait logique ;)) Aphelion et Litmus Heart m’ont donné envie de créer une playlist qui commencerait par I of the mourning des Smashing Pumpkins. Je ne saurais dire pourquoi c’est la même vibe, mais ça l’est, d’une certaine façon. Et je crois que ce qui me fait le plus plaisir dans cette affaire, c’est de retrouver les guitares. Cette réconciliation est profondément nostalgique, mais dans le sens d’une réunification plutôt que de colmater des brèches. Comme avec Agalloch et Kneel to the cross l’année dernière. Parce que tu sais, putain, écouter Wake up d’ES23, ça me fait du bien, mais… pas tant que ça. Ça me semble important que mes derniers coups de cœur de l’année soient des morceaux qui… m’apaisent je ne sais pas, en tout cas me fassent rentrer en moi plutôt que sortir les épines.
Perspectives
J’ai ouvert un compte Babelio en septembre, encore peu voire pas alimenté, et pour 2024 je me suis proposé l’objectif de quarante livres. Je ne garantis pas d’y poster la moindre critique, mais ça me plaît d’avoir ce moyen de garder une trace de mes lectures et de la progression de ma PAL, ainsi que de pouvoir y consulter celles des gens que j’y suis, comme Zofia (qui le 8 janvier, jour où je rédige, a déjà lu deux livres sur les 75 qu’elle s’est fixée oO … Ah ça va, ce sont des BD… pfiou :D)
Côté jeux vidéos, la deuxième semaine des vacances m’a donné l’occasion de me plonger enfin dans Baldur’s Gate 3, et quand je dis plonger, c’est corps et âme ! Il va encore m’occuper (et me ravir, j’en suis sûre) pendant un bon moment, car avec la rentrée je n’ai plus le temps de m’y consacrer autant (en plus, j’ai arrêté de boire, et c’est fou comme la fatigue te tombe dessus le soir sans un peu d’énergie factice.)
À l’inverse j’ai envie de lever un peu le pied sur les séries et les films, d’autant plus que ces dernières semaines, j’ai eu bien du mal à accrocher à quoi que ce soit sur Netflix. Je voudrais privilégier Shadowz, qui propose des œuvres moins divertissantes, et puisque je n’entends dire que du bien de Life on Mars sur Arte, jeter un œil sur cette série et sur le reste des programmes de la chaîne.
Enfin, en ce qui concerne la musique, écouter plus d’albums. Ça ce n’est pas quelque chose que j’ai abandonné volontairement, j’ai jeté une oreille sur beaucoup, mais peu de groupes m’ont convaincue. Mais comme il y a Platon Karataev et Teho, ma foi, commençons par là.
Voilà… C’est fini pour ce bilan, et pour 2023, enfin. Je ne peux pas m’empêcher de me dire « bon débarras » au vu des circonstances, mais Zofia a raison, je me concentre beaucoup trop sur le négatif, ces derniers temps. Ce bilan, c’était aussi l’occasion de me souvenir du reste.
2 commentaires
Ton top films m’intéressent, je n’en connais aucun… O_o
Ça me fait penser que j’ai La mer sans étoile dans ma PAL et je n’étais pas spécialement tentée de le lire mais si tu as aimé, je pense qu’il va remonter dans mes prévisions de lectures ;-)
Les BDS sont en effet, un très bon moyen d’atteindre ton objectif !! ^^
As-tu vu la série En thérapie sur Arte ? je viens de commencer la saison 2 et j’avais vraiment adoré la 1 (mais elles ne sont dispos que jusqu’au 19/02 je crois)
J’ai commenté tous ces films dans les Spicilèges, normalement, si tu veux en savoir plus ! Ils sont malheureusement tous dispo sur Shadowz, à l’exception de Mortal Engines, qui est un énoooorme coup de cœur, et dispo sur Netflix.
La mer sans étoiles est également un coup de cœur, en effet, c’est un livre qui m’a beaucoup marquée. Il est très méta, très symbolique, mais je crois qu’il devrait plaire à tout amoureux des livres et des mots, et de leur pouvoir :)
Je n’ai jamais vu En thérapie : apparemment, je suis toujours la meuf élitiste que j’étais au lycée, et devant le succès fou de la série, j’ai décidé que c’était probablement nul :D Mais si tu me dis de regarder, alors je vais le faire ;)